Brundibár
Hans Krása
Opéra pour enfants en deux actes.
Livret d’Adolf Hoffmeister.
Création clandestine dans un orphelinat juif à Prague en 1942.
Production de l’Opéra national de Lyon.
En collaboration avec la Comédie de Colmar – CDN Grand Est Alsace.
En coréalisation avec La Filature, Scène nationale de Mulhouse.
En détail
Colmar
Théâtre municipal de Colmar
Mulhouse
La Filature
Strasbourg
Théâtre de Hautepierre
Sans entracte.
La Fondation d’entreprise Société Générale est mécène principal de l’Opéra Studio.
Avec le soutien de SOCOMEC.
Distribution
Direction musicale Sandrine Abello Mise en scène Jeanne Candel Remontée par Jean Hostache Décors Lisa Navarro Costumes Pauline Kieffer Lumières Vyara Stefanova Chorégraphie Isabelle Catalan
Les Artistes
Brundibár Michał Karski, Carlos Reynoso en alternance Piano Annalisa Orlando, Thibaut Trouche en alternance Les Petits Chanteurs de Strasbourg - Maîtrise de l'Opéra national du Rhin, Classes à horaires aménagés musique de l’École élémentaire de la Canardière
Présentation
Brundibár ! Son nom ronfle et bourdonne, comme la musique qui jaillit des entrailles mécaniques de son orgue de barbarie lorsqu’il en actionne la manivelle. Avec ses valses et ses chansons, il divertit les passants et règne en maître sur la place du marché. Pas question qu’on lui vole la vedette, ni son gagne-pain. Il n’a de pitié pour personne, et surtout pas pour ces deux petits mendiants, Pepícek et Aninka, qui ont osé s’aventurer sur ses plates-bandes. Qu’importe s’ils ont désespérément besoin d’acheter du lait frais pour leur mère malade : Brundibár vocifère, les chasse et les menace. Heureusement, les deux enfants pourront compter sur l’aide d’un chien, d’un chat et d’un moineau. Face à l’injustice et l’adversité, l’union fait la force !
Hans Krása est une figure brillante de la scène musicale tchèque lorsqu’éclate la Seconde Guerre mondiale. Influencé par Mahler, Schönberg et Zemlinsky, il est considéré par les nazis comme un musicien dégénéré et ses œuvres sont interdites. En 1942, il est interné au camp « modèle » de Theresienstadt, utilisé à des fins de propagande pour nier le génocide en cours. Il y organise avec de jeunes prisonniers les représentations d’un opéra de chambre pour enfants composé en 1938 sur un livret inspiré par les contes des frères Grimm – tous seront déportés et assassinés à Auschwitz. Bulle d’espoir née dans l’enfer concentrationnaire, Brundibár est interprété ici en français par les enfants de la Maîtrise de l’Opéra national du Rhin et des classes à horaires aménagés musique, dans l’univers théâtral poétique et malicieux de Jeanne Candel.