En détail
Strasbourg
Opéra, salle Bastide
Les Artistes
Violon Si Li, Ariane Lebigre Alto Agnès Maison Violoncelle Juliette Farago
Présentation
Alors qu’il s’attelle à l’opéra Così fan tutte, où s’enchaînent
quiproquos et jeux amoureux frivoles,
Wolfgang Amadeus Mozart change de ton lorsqu’il
répond à la commande du roi Frédéric-Guillaume II.
Violoncelliste lui-même, il désire six quatuors, il en
aura trois. Le Quatuor n°23 en fa majeur est l’oeuvre
d’un homme tourmenté. Le violoncelle, prépondérant,
exprime sa mélancolie dans le deuxième mouvement.
Seul le dernier retrouve une certaine légèreté.
La passion amoureuse est au coeur de la création du
Quatuor n°2, « Lettres intimes » de Leoš Janàcek, ultime
oeuvre d’un homme de 74 ans. Animée d’une fièvre
lyrique, la musique est fantasque, parfois violente, un cri
d’amour à sa bien-aimée : « c’est toi, vivante, fougueuse,
douce, qui a inspiré chaque son de l’oeuvre ». Un cri désespéré
puisque la femme de ses pensées est bien plus
jeune que lui et, surtout, mariée.
Quel charme dans le Tango d’Isaac Albéniz. Détachées
de la suite España opus 165 écrite en 1893 et transcrites
pour le quatuor, ces pages colorées et lascives subliment
le folklore et le tempérament espagnol. Puis au
XXe siècle le tango investit l’Argentine, s’installe dans
les maisons closes de Buenos Aires. Astor Piazzolla l’en
fait sortir en apportant un nouvel éclairage. Libertango
(1977) est dynamique, mêle le jazz, la musique classique
et des rythmes furieusement diaboliques.
Wolfgang Amadeus Mozart
Quatuor à cordes n° 23 en fa majeur, K. 590
Leoš Janáček
Quatuor n° 2, « Lettres intimes »
Isaac Albeniz
Tango
Astor Piazzolla
Libertango